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Colère intérieure

jackharris

Nouveau poète
#1
Extrait des "Poèmes maudits"
Ce texte représente la suite et la fin de "Que réserve l’avenir ?" que je conseille de lire avant le présent extrait du pamphlet afin de bien parvenir à en saisir l’état d’esprit dans lequel il fut rédigé en mars 2005.

Colère intérieure

Je demeure étonné que pas un des médias
Exprimant les critiques en un galimatias
N’ait eu son intention portée sur le sujet
Crevant pourtant les yeux, au centre du creuset
Dans lequel sont mêlés en un bouillon infâme
Les œuvres des élus formant un amalgame.
Oui, l’on trouve normal que des lois répressives
Se trouvent adoptées de façons punitives
Sans distinction aucune à l’égard de tout ceux
Qui raillent méchamment, ou simplement par jeux,
Untel pour sa couleur ou pour sa religion;
Sans compter qu’on ne peut donner son opinion,
Emettre une critique, pas plus qu’un simple avis
Sans se voir aussitôt menotté au tapis.
L’on s’écrie "au raciste", à "l’antisémitisme"
Mais on ne le fait point face à notre élitisme
Qui, sans réserve aucune, insulte la nation
Récidivant au fait de discrimination
Car la France d’en bas, vaut bien celle d’en haut;
Du moins, côté moral, il est sûr qu’elle prévaut.
Et cela n’est pas tout, je puis vous l’assurer,
Ne cherchez pas très loin, il suffit de creuser,
De soulever d’un doigt un petit bout du voile
Camouflant des horreurs pour qu’on ne les dévoile.
Oui, je suis étonné que personne s’indigne,
Que pas un seul média ne consacre une ligne
A l’égard des élus pour leur absentéisme
Alors que l’on devrait les frapper d’ostracisme
Car ne pas assumer, serait-ce une présence,
Atteste qu’au devoir il est peu d’importance
Quand, parallèlement, sur le monde ouvrier
S’accroît le nombre d’heures où il doit travailler
En subissant des pertes sur sa rétribution,
Or celle de l’élite est en augmentation.
Dois-je continuer sur un autre forfait
Que le silence éteint quoiqu’il n’est pas abstrait
Car les discours passés je les garde en mémoire
Et tant pis si, pour vous, ils sont loins dans l’histoire.
Pour moi, le souvenir de ces belles promesses
Résonne à mon oreille, oui, dans les grandes messes
Avant les élections, à qui voulait l’entendre,
Le chef de notre Etat ne cessait de prétendre
Qu’il agirait en sorte à pouvoir enrayer
La fracture sociale ne cessant d’augmenter.
Pas un mot sur l’échec d’une telle promesse,
Cet oubli est l’aveu d’une grande faiblesse
Qui fait, et qui fera, toujours notre infortune
Car impuissants nous sommes à décrocher la lune.
Tandis qu’autour de nous augmente les misères
Nous demeurons cloîtrés au sein de nos tanières
Incapables d’agir aux fins d’unir nos forces
Appliquant l’omerta, ainsi que font les Corses.
Oui, le silence est d’or et nous sommes frileux
Pour s’unir contre ceux se prenant pour des dieux;
Nous refusons la lutte et l’élite en profite
Elle use de ses droits et n’a pas de limite,
Nous sommes les esclaves attachés au Pouvoir
Qui ne regardent que... ce que nous voulons voir.
Tel parti est mauvais, et tel autre de même,
Quand aller vers tel autre on risque la gangrène
Alors on reste coi, sans jamais s’impliquer
C’est ainsi qu’à la fin l’on devient prisonnier.
Je refuse le fait de ce que l’on m’impose
Je suis un être humain, par cela je dispose
De mon droit d’expression, ma liberté d’agir
Personne n’a le droit de pouvoir m’asservir
Ce qui serait contraire à la Constitution
Qui a force de loi dans toute la nation.
Il est de mon devoir de dénoncer le crime,
Autant que l’injustice ouverte du régime
Comme je le ferais pour tout individu
Dès lors que d’un forfait je l’aurais confondu.
Aussi, si aujourd’hui ma révolte est brutale
C’est qu’il devient grand temps de crier au scandale
Afin de mettre un terme aux noirs agissements
De gens par trop pervers provoquant nos tourments
Car jamais rassasiés, toujours insatisfaits
De peler les tondus pour combler leurs souhaits.
Oui, il est plus que temps que la France d’en bas
S’unisse et, s’il le faut, s’engage en des combats
Pour mettre un point final aux négriers modernes
Ces faux aristocrates privés de leurs lanternes.
Rétablissons le droit, l’honneur et l’équité
En exigeant des gens à l’esprit dévoué
Qui pourront obtenir notre pleine adhésion
Mais chassons pour toujours ces fâcheux histrions,
Ces sangsues se gavant du labeur national
Car voilà la raison qui nous fait tant de mal,
Entretenir sans fin une infecte vermine
Qui grouille sur le corps de l’Etat, sa victime.
Oui, ils ont le culot, ces morpions sanguinaires,
D’estimer qu’il y a bien trop de fonctionnaires,
Que l’ouvrier n’a pas le sens de son devoir,
Qu’il n’a qu’à obéir ou aller se faire voir.
Amoindrir les retraites, escamoter au mieux
Les services publics au mépris de ces vieux
Qui en zones rurales deviendront dépendants
De l’aide d’un voisin pour leurs déplacements;
Les questions de santé subissent les réformes
Qui génèrent déjà des problèmes énormes
Et de tout ce fatras on fabrique un paquet
Pour le bonheur d’un peuple injustement inquiet
Ah!... la France d’en bas a vraiment de la chance
D’avoir élu des gens de si grande importance
Qui veillent à son destin du haut de leur perchoir.
L’absurde ne tue point ainsi qu’on peut le voir.
A quoi aura servi une révolution
Ayant chassé les rois du sein de la nation
Si c’est pour supporter le joug d’une racaille ?
Autant sonner le glas et s’ouvrir les entrailles.
 

sensemo

Nouveau poète
#2
Que de vérités dans tes propos Jack... La France "d'en bas" comme certains se plaisent à dire restera en bas tant qu'elle ne verra pas au-delà du bout de son nez. Nous sommes devenus les moutons de panurge...
C'est intolérable, mais comme l'être humain s'habitue à tout... et sous la menace du bâton, il met sa tête dans le sable en attendant des jours meilleurs, un miracle !!!

Gros bisous Jack.